A DYLAN THOMAS POP STORY

Résidence du 22 janvier au 3 février 2024

À partir de 14 ans
Compagnie Les Papillons Électriques

Comédien·ne·s : Julien Flament et Elsa Agnes
Musicien·ne·s : Pierre Lavandon , Nicolas Subréchicot et Jeanne-Sarah Deledicq

Le spectacle : « Je contiens en moi une bête, un ange, et un fou, et ma quête concerne leur fonctionnement, et ma problématique est leur victoire et leur asservissement, leur renversement et leur soulèvement, et mon travail est leur expression. » Dylan Thomas

Was Dylan Thomas the first rock’n’roll Poet ? Patti Smith

1942 : Dylan Thomas se voit proposer des rédactions et des lectures de scenarios pour une émission à la BBC
intitulée Early one morning, mais Thomas le clown, le chien parmi les fées, donne progressivement à entendre
la musique mystérieuse de son écriture, de ses poèmes… c’est le commencement des « poetry readings – poésie performances ». On y entend l’amour éperdu du son de la langue et la façon dont à travers lui le sens des mots est à la fois débusqué et perdu. C’est par la mise en scène de sa propre voix, et de son personnage d’ivrogne extravagant, qu’il conquiert le public et lui donne à l’époque l’aura d’une rock star. Dylan deviendra, par-delà l’écriture, l’acteur de sa poésie : à travers des performances publiques et radiophoniques révolutionnaires. Il invente sans le savoir un mode de résistance qui aura un écho phénoménal pour la Beat Generation.
Avec ce projet, je veux redonner un corps à l’invention du poète gallois Dylan Thomas (1914-1953), figure dissonante de son époque.
Sur une scène, un concert, qui sera l’artifice pivot pour révéler ce que Dylan nous raconte.
À partir d’une création musicale live, d’un choix de poèmes, de lettres d’amour, de fragments d’interviews,
d’archives radiophoniques et d’extraits de la nouvelle – One Warm Saturday – Un samedi brûlant dans une traduction inédite de Kelly Rivière – nous tisserons au plateau notre histoire de Dylan Thomas : nous y seront
toutes et tous chanteur, musicien, narrateur, poète fou d’amour, jeune homme ivre sur une plage, dans un parc ou dans un bar de Swansea, prostituée, barman, estivant, humble et presque inconnu, amour rêvé, fantôme bruyant dans un escalier…
Comme Francis Bacon a cassé la figuration pour fabriquer de la présence réelle, Dylan casse la logique du langage pour donner à entendre ses images vraies.
C’est à partir de cette transgression que je construis mon projet : trouver des espaces, des proportions, des distorsions, faire entendre une voix, des voix : faire voir et entendre au plateau cette prose inondée d’images.
Être au carrefour du mouvement des corps, des mots qui s’abandonnent à la musique. Cette musique qui impose le présent, qui découpe le temps, qui parle sans nommer, qui du désespoir ou de la jubilation mène à la transe.

La compagnie : L’idée de cette compagnie est de réunir une équipe pluridisciplinaire avec des domaines
d’expertise différents, ici chanteur.euses, musicien.nes, acteur.rices, traductrice, dramaturge, linguistes qui se réunissent/se rencontrent autour d’un projet. La compagnie propose la création de formes musicales qui permettent d’explorer la musicalité des textes grâce à la rencontre entre la voix parlée et la voix chantée, la musique et la poésie. Par ce médium, elle cherche à interroger le plurilinguisme, la question de la traduction et la polyphonie au plateau avec comme axe principal la poésie anglaise.

Production : Compagnie Papillon Électriques
Co-production et soutien : Le 104, L’azimut.